Mes toutes premières Journées Particulières LVMH

Cette année, j’ai découvert les Journées Particulières LVMH. Tous les ans, le temps d’un weekend, le grand groupe de luxe ouvre les portes des ateliers de ses maisons, partout en Europe, pour permettre au public de découvrir gratuitement l’envers de ce décor de rêve.

Quelques semaines avant les inscriptions, j’ai créé mon profil sur le site des Journées Particulières et ai attendu, non sans impatience, l’ouverture des festivités. C’est là que la guerre a commencé : un demi millier d’invitations par maison qui s’envole en moins de 5 minutes, il fait avoir la montre en main et le clic rapide.

J’ai donc eu la chance de récolter 3 invitations et de visiter, le weekend dernier: les laboratoires de la Grande Epicerie de Paris pour un atelier Boulangerie, les ateliers d’Asnières de Louis Vuitton et les salons Chaumet de la place Vendôme.

Ma première destination : la Grande Epicerie de Paris où nous sommes accueillis comme des princes : macarons et rafraîchissements dans la file d’attente. La chose est très encadrée, tout est nominatif, il faut montrer patte blanche. L’équipe de bénévoles qui nous accueille est au garde à vous et prête à nous secourir en toute circonstance. Une fois descendus dans les laboratoires du sous-sol, nous sommes chaleureusement accueillis par le Chef et les boulangers de la Grande Epicerie (première surprise: personne ne savait que leur pain était fait maison). Habillés de blouses, protections, tabliers et toques, nous mettons rapidement la main à la pâte et façonnons avec beaucoup d’application nos petits pains aux diverses céréales. Le chef nous fait en même temps déguster ses meilleurs petits fours tout en nous confiant les secrets d’un bon pain traditionnel. La visite continue ensuite autour des différentes machines de pétrissage, façonnage, repos et cuisson du pain et des viennoiseries. Puis vient le moment de mettre nos confections au four… Scarification des pains pour libérer le gaz carbonique puis hop ! Quelques minutes après, c’est à nous de les sortir du four avec la grande pelle (ce n’est pas une mince affaire croyez-moi !). Enfin, c’est heureux et comblés que nous repartons les bras chargés de nos 3 kgs de petits pains, la recette de ces merveilles, et d’autres cadeaux et souvenirs. Cette journée particulière démarrait vraiment très bien !

Ensuite, direction Asnière pour découvrir l’un des douze ateliers Vuitton en France : celui des commandes spéciales. Nous sommes accueillis par une armée de gens de la sécurité « interdiction de prendre des photos, de téléphoner, de boire, de manger » (et presque même de demander le petit coin). Les gens sont stressés chez Vuitton : tout est chronométré, les bénévoles vérifient sans arrêt leur temps de discours « c’est bon? je suis dans les temps? ». Bref, nettement moins convivial et chaleureux qu’à la Grande Epicerie (en même temps, dès qu’on parle de bouffe…). En prenant soin de ne pas dépasser les marques au sol, j’écoute comment les peaux sont choisies puis travaillées. Je touche (avec les yeux!), je sens, j’observe ces petites mains qui nous montrent le processus de fabrication des sacs et malles Vuitton. Un travail très minutieux et réglé à la perfection, car la perfection est le maître mot dans ces ateliers de luxe. Moi qui ne suis pas une grande fan de mode et encore moins de luxe, j’ai plaisir à voir cet envers du décor qui m’amènera sûrement au plus près d’un sac Vuitton que je ne l’ai jamais été. La visite se poursuit par le cabinet des commandes spéciales, du moins une reproduction (souci de confidentialité l’exige): là où prennent vie les demandes les plus extravagantes des clients Vuitton : une malle-lit, une malle-bibliothèque, une malle-trampoline (non là j’invente). Les artisans, depuis le XIXe siècles, ont su faire preuve de la plus grande ingéniosité pour permettre à leurs clients de transporter leur vie dans une malle, et de faire de celle-ci un accessoire des plus pratiques. La visite prend fin dans les très beaux jardins et le salon de la demeure Vuitton. Pas de cadeaux ni de souvenirs cette fois-ci. Ben oui, faut pas gâcher chez Vuitton.

Dernière visite sur la Place Vendôme pour découvrir le très bel atelier de bijouterie Chaumet. Les lieux se situent dans un hôtel particulier magnifique. Cette fois-ci aussi, tout est chronométré (les mecs ont même des chronomètres à la main quand ils parlent). Il faut dire qu’il y aura beaucoup de visites ce weekend ! Nous découvrons que Nitto, le joaillier impérial, avait comme premières clientes les impératrices de Napoléon et que Chopin a vécu ses dernières heures dans le salon de la joaillerie. Les guides, d’une extrême gentillesse, nous expliquent tout le processus de conception et de fabrication de bijoux, toujours uniques. Je suis subjuguée par les dessins de bijoux, si réalistes, si détaillés, qui seront la première mise en relation entre la cliente et sa parure. En passant d’une pièce à l’autre nous découvrons ce cheminement incroyable qui prend bien plusieurs mois à faire naître un bijou. La visite s’achève avec la rencontre de vrais artisans de la maison qui nous font une démonstration de leur métier tout en répondant, avec beaucoup de sympathie et de disponibilité, à nos questions. Les guides s’empressent alors de nous faire savoir que notre temps s’est écoulé. Dommage, je serai bien restée plus longtemps dans cet univers de rêve.

Merci LVMH pour cette belle opportunité, à l’année prochaine j’espère !

Et vous, avez-vous eu la chance de vivre ces journées particulières LVMH ? Où êtes-vous allés ? (Re)viendrez-vous l’an prochain ?

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credit photo : Laurent Chehere, Christophe Lepetit et l’Express.