Le métier de mes rêves : Sarah et sa boutique Graine de Cactus

Faire de leur rêve un métier, elles ont osé, et elles nous le racontent !

Je sais que beaucoup d’entre vous rêvent de tout quitter pour vivre le métier de vos rêves. C’est pour cette raison que cette semaine, je suis heureuse d’accueillir Sarah, créatrice de la boutique Graine de Cactus, pour vous raconter comment elle a bravé les tempêtes pour suivre ses rêves. Sarah a ouvert sa boutique en mai 2012. A cette époque, elle nous racontait les tout débuts de sa vie d’entrepreneuse. Depuis, ses projets ont bien évolués, pour notre plus grande joie ! Lisez son récit (très détaillé, comme elle le dit si bien), je suis sûre que beaucoup d’entre vous se retrouveront dans son histoire, et je l’espère, s’en inspireront. Et n’oubliez pas d’aller faire un tour dans ses boutiques, pour voir les belles évolutions de son projet !

Parlez-nous de vous, quel est votre cursus, quel est votre histoire ?

J’ai grandi avec un papa militaire. Nous avons habité aux quatre coins du monde, avec à chaque nouvelle affectation tout un nouveau monde à découvrir avec, pour les séjours à l’étranger, une nouvelle culture, de nouveaux paysages, une façon d’être différente, de nouvelles personnes. Cette façon de vivre m’a beaucoup plu, et sa richesse a fait de moi celle que je suis aujourd’hui avec des valeurs fortes, une envie d’aider autour de moi, d’être utile, d’apporter du bonheur , en restant moi même , sincère et fidèle.

Aujourd’hui j’ai posé mes valises dans un eptit coin de paradis, sur la côte atlantique et je savoure les bons côtés d’une vie posée avec une routine, des souvenirs dans de chouettes endroits près de chez moi, des amis avec qui la vie est chaque jour plus jolie. J’aime une montagne de choses, et cela m’a posé un vrai problème pour m’orienter. J’ai voulu être pharmacienne, maîtresse d’école, juge pour enfant, puéricultrice, attachée de presse mais aussi traductrice/interprète , diététicienne ou encore chargée de projet…

Après mon BAC, que j’ai passé dans un lycée français à Washington DC, j’ai fait une année d’anglais dans une petite université locale. Là-bas, on choisit nos matières principales dans une liste et à côté on choisit des matières qui nous plaisent. J’avais donc pris poterie. En parallèle, je gardais un bébé 3 jours par semaines. Car les tout petits, c’est une de mes passions. Je suis ensuite partie une année à Montréal, dans une université anglophone, étudier les sciences politiques (et aussi, à côté l’histoire de la Chine).

Après, je suis rentrée en France et j ‘ai fait un BTS MUC (anciennement action co). Je voulais alors travailler dans le marketing. Et puis j’ai compris que pour cela, il faudrait habiter dans une grande ville et pour moi qui suis un petit rat des champs, cela me paraissait difficile. Et plus tard, je souhaiterais voir  mes enfants grandir à la campagne, au milieu de la nature, des petits chemins, des vaches , loin du goudron et de la pollution.

Je n’ai donc pas poursuivi mes études après l’obtention de mon diplôme et saisi une opportunité qui se présentait dans le domaine bancaire. J’ai travaillé 4 ans dans le domaine bancassurance.
Rapidement j’ai compris que je n’étais vraiment pas faite pour ce métier, pour ce monde où les valeurs n’ont plus d’importance, où les personnes ne sont plus que des numéros voire des cibles auxquelles on veut vendre le plus de contrats. Où nous même ne sommes que des pions dont on fait ce que l’on veut . Où l’on doit vendre des produits avec des méthodes pas toujours très honnêtes.
J’ai assisté à 2-3 choses qui m’ont profondément révoltée et dégoûtée. Mais j’étais célibataire alors financièrement ce n’était pas forcément facile de tout quitter.

Quand avez-vous décidé de vous lancer dans ce métier ?

Dans mon dernier poste, les conditions se sont rapidement dégradées, mon moral déclinait mais je n’osais pas partir. Jusqu’au jour où mon responsable est allé trop loin. Cela a fait l’effet d’une bombe. Plus jamais je ne me laisserai parler sur ce ton de nouveau, et surtout plus jamais je ne travaillerai dans ces conditions. J’ai obtenu mon licenciement, non sans mal.
A ce moment là, j’avais 3 projets de reconversion. Car vous vous souvenez, j ‘aime un peu trop de choses …

1- professeur des écoles. Mais avec les réformes, le nombre de postes a été divisé de moitié et la formation est passée à BAC + 5. Le tout avec un résultat très incertain.

2- Diététicienne, mais le domaine est complètement bouché, obtenir un stage relève déjà du miracle..

Et 3- monter mon agence d’organisation de mariage, mon rêve depuis 2006. J’avais commencé à me renseigner en 2010 mais je n ‘avais finalement pas osé franchir le pas.

C’est ma conseillère au Pôle Emploi qui m’a conseillé de foncer car malgré mes doutes, elle a compris que c’était vraiment ce que je souhaitais faire et si je n’essayais pas d’aller au bout, j’allais le regretter.

A partir de là, tout s’est enchaîné : ma formation à la boutique de gestion, mon étude de marché qui a révélé que je ne pourrais pas vivre de mon projet.

J’ai alors complètement retravaillé mon projet pour rester dans des choses que j’aime profondément: l’organisation, le monde du mariage et de l’enfance, la créativité, le contact humain, la déco…

Et Graine de cactus a pris forme jour après jour depuis 1 an.

Comment furent vos débuts ?

Ma boutique a ouvert le 08 Mai 2012.
C’est un rêve qui se concrétise, une montagne de travail abattu, de nombreuses réflexions pour l’améliorer, de chouettes rencontres, la satisfaction de voir ce que l’on a semé sortir enfin de terre.

Qu’est-ce qui est/a été le plus difficile pour vous dans ce métier ?

Je n’ai pas encore commencé concrètement, mais ces derniers mois ont été intenses, avec de nombreux imprévus parfois compliqués à résoudre, beaucoup de joie, d’excitation, d’optimisme mais aussi de doute, de stress, de frayeurs.

Ces dernières semaines ont été consacrées à 200 % à mon projet. Mon ordinateur ne me quittait plus, je me suis transformée en une sorte d’ermite croisé zombie, travaillant soit à la maison soit dans mon QG, un salon de thé près de chez moi. J’ai aimé qu’il fasse aussi mauvais, chaque rayon de soleil étant une vraie frustration. Les nuits ont été très courtes, les journées longues et chargées. Aujourd’hui tout est presque prêt, je commence à être plus détendue et à pouvoir à nouveau cuisiner, voir ma famille et mes amis, sortir de ma bulle en somme.

Qu’est-ce que vous préférez dans ce métier ?

J’aime tout dans mon nouveau métier mais surtout sa polyvalence. Pouvoir créer mes produits et services, ma campagne de communication, ma charte graphique, travailler sur mon site internet, et avec mes partenaires (de chouettes photographes, mon illustratrice, mon développeur, d’adorables blogueuses…), chouchouter mes partenaires mais aussi et surtout mes futures clientes en leur concoctant des petites surprises, la partie gestion, la compta, le marketing, apprendre chaque jour de nouvelles choses….

Avoir construit un concept novateur autour du bonheur, et qui me correspond à 200%. Un projet qui est un petit bout de moi. L’avoir vu pousser et continuer à travailler pour le voir grandir encore, jour après jour.

Avez-vous une anecdote à nous faire partager ?

Ce n’est pas une anecdote amusante mais une anecdote qui montre combien la vie est bien faite. Lorsque je travaillais sur mon projet d’organisatrice de mariage, je parcourais internet à la recherche de futurs partenaires et prestataires pour mes futurs clients. Je suis ainsi tombée sur le blog d’une fille qui créait de jolis bijoux. Mais surtout son blog avait une très jolie bannière illustrée. Un coup de foudre.

C’était tout à fait ce que je souhaitais pour ma charte graphique. J’ai donc contacté la personne pour obtenir les coordonnées de sa graphiste et c’est ainsi que j’ai rencontré ma partenaire la plus importante, celle qui a ensuite construit tous les produits illustrés que l’on trouvera dans ma boutique. J’adore ces jolis petits bonheurs trouvés par hasard.

Comment c’est une journée typique, pour vous ?

A côté de mon projet, pour m’assurer une reconversion qui me plait au cas où ma petite boutique ne marcherait pas, et pour m’assurer un revenu en attendant, je travaille comme assistante maternelle.

Mes journées sont donc rythmées par les 2 adorables petits garçons que je garde, et je profite des siestes et de mes soirées pour travailler pour Graine de Cactus (et leur mitonner de bons petits plats , cultiver mon petit potager, m’occuper de mon zoo, savourer de jolis moments entre amis ou en famille, croquer les petits bonheurs du quotidien…).

Quels conseils pourriez-vous donner à quelqu’un qui veut se lancer ?

De croire en ses rêves et de foncer.
Mais pour autant de le faire de façon construite, en réfléchissant bien, en ayant une réflexion approfondie, en faisant des recherches, en se formant, en se faisant accompagner, en validant son projet ou son idée car notre rêve n’est pas toujours réalisable, du moins pas forcément dans sa forme brute, comme cela a été mon cas.

Profondément optimiste et épicurienne, je crois que l’on a qu’une vie dont on doit savourer chaque instant, et qu’il faut tout faire pour créer LA vie qui nous correspond vraiment et nous rend heureux.

Merci beaucoup Sarah !

Retrouvez toutes ses boutiques de kits à imprimer:

Graine de cactus, articles pour enfants à imprimer.
http://grainedecactus.fr

Ma vie à croquer, pour se faciliter la vie au quotidien. http://mavieacroquer.fr/

Casse-graine, l’indispensable pour votre planning gourmand. http://cassegraine.fr/

Si vous aussi, vous avez réalisé votre rêve professionnel et que vous voulez nous faire partager votre expérience, contactez-moi : jeananouk@gmail.com

 Est-ce que l’expérience de Sarah vous a inspiré ?